L'élection présidentielle d'octobre 2025 au Cameroun s'annonce comme un scrutin clé avec plusieurs figures politiques déjà déclarées, malgré les incertitudes entourant la candidature du président sortant Paul Biya.
Candidats déclarés et probables
- Paul Biya (RDPC)
Le président sortant, 91 ans, au pouvoir depuis 1982, n'a pas officiellement confirmé sa candidature, mais son discours du 31 décembre 2024 laisse entendre une volonté de poursuivre son mandat . Soutenu par des chefs traditionnels et religieux, son parti, le RDPC, domine la scène politique depuis six décennies.
- Maurice Kamto (APC)
Leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun MRC, il est arrivé 2ᵉ en 2018 avec 14,23 % des voix. Il bénéficie du soutien de l'Alliance politique pour le changement APC, une coalition incluant des transfuges du SDF . Son éligibilité reste incertaine en raison de l'article 121 du code électoral (nécessité d'une représentation parlementaire) .
- Cabral Libii (PCRN)
3ᵉ en 2018 (6,28 %), ce juriste de 45 ans est président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale PCRN. Il fait face à une crise interne avec Robert Kona, qui soutient Biya.
- Joshua Osih (SDF)
Candidat du Front social-démocrate SDF, il avait obtenu 3,35 % en 2018. Il représente l'opposition anglophone, bien que son parti soit affaibli par des divisions .
- Akere Muna (Univers)
Ancien bâtonnier et candidat en 2018, il incarne une alternative réformiste avec son parti Univers, soutenu par des figures comme Prosper Nkou Mvondo.
- Serge Espoir Matomba (PURS)
Grand conseiller municipal à Douala, il milite pour une candidature unique de
l'opposition. Candidat en 2018, il mise sur un discours social.
- Christian Ntimbane Bomo
Avocat basé à Paris, il se présente sous la bannière de la société civile, malgré l'absence de structure politique solide.
- Jean Blaise Lucky Gwet (MPCC)
Président du Mouvement patriotique pour le changement du Cameroun, un parti marginal sans élus.
Enjeux et tensions
Crise au PCRN : Cabral Libii et Robert Kona s'affrontent pour le contrôle du parti, ce dernier soutenant Biya.
Fracture de l'opposition : L'Alliance politique pour le changement peine à unifier les forces anti-Biya, notamment en raison des exigences légales (article 121).
Jeunesse et société civile : Des collectifs comme les Partisans du Changement réclament une alternance générationnelle, critiquant le « système Biya » .
